LES ENQUÊTES DU COMMISSAIRE THÉO

 
 
 Ce matin de juin, le bois de Boulogne semblait en effervescence. Des voitures de police allaient et venaient de la Porte Maillot aux lacs. Un coureur avait trouvé le corps d’une fille près du lac inférieur.
Le commissaire Théo et son adjoint, le capitaine Christophe était déjà sur les lieux. Une équipe de la scientifique œuvrait.
Sophie, la lieutenante stagiaire, arrivait sur sa trottinette, ce qui exaspérait Théo. Elle arborait une tenue légère à ses yeux : un chemisier qui s’échancrait sur une poitrine généreuse, un short qui moulait ses fesses. Elle est bien mignonne, se disait Théo, la petite créole.
  • Vous avez vu votre habillement, ronchonna-t-il ?
  • Ben quoi commissaire, c’est l’été. Chez nous, dans l’île de la Réunion, on a l’habitude !
Théo haussa les épaules. Elle lui tenait tête et, au fond de lui, il appréciait. Après tout, les gens avaient le droit de se vêtir comme ils le désiraient.
  • Bon ! allons voir le cadavre.
Il s’agissait d’une jeune femme, court vêtue. Sa profession exigeait une tenue appropriée,  pensait Théo tout en ruminant. Si jeune et déjà batteuse de bitume. Après tout valait mieux commencer tôt pour ce genre de boulot !
  • Elle a été étranglée dans le sous-bois et son corps tiré jusqu’ici-ci, annonça Christophe.
  • A-t-on retrouvé le lieu du crime ?
  • Là-bas dans ce bosquet commissaire, répondit un policier de la scientifique. Les traces de ses souliers dans la terre nous y conduisent. Il désigna l’endroit, déjà sécurisé par un ruban d’interdiction de pénétrer.
Elle s’était débattue avant de succomber. L’herbe était piétinée, des branches cassées. Nous n’avons retrouvé aucun indice susceptible de nous aider, reprit le policier de la scientifique, et puis tellement de gens piétinent les allées, les sous-bois…
Lorsque Théo retourna près de la dépouille, le médecin légiste examinait le cadavre.
  • Nous avons une pièce d’identité, lui dit Sophie. C’est une étudiante de la fac de Nanterre. Elle avait 22 ans.
  • Je pense que sa mort remonte à cette nuit, disons vers les quatre heures. Elle a été étranglée par un lacet, enchaîna le légiste.
Théo regardait le corps. Que s’était-il passé la nuit du meurtre ? Une histoire entre filles ? Difficile à imaginer, il faut de la force pour étrangler une personne. Quand des filles se battent, elles se crêpent le chignon, se griffent la peau, peuvent donner un coup de poignard, mais étrangler Théo n’y croyait pas. Un client alors ? Et pour quelles raisons ? Le vol, mais son portefeuille contenait une centaine d’euros ! Sur la scène du crime pas de préservatif qui aurait permis de trouver l’ADN des clients potentiels de la fille. Non ! Elle avait rendez-vous avec un homme qui n’avait pas consommé se dit le commissaire et qui n’était pas son lieu habituel d’activité. Elle avait donc suivi le tueur en confiance, car elle le connaissait.
  • Avec Sophie, nous allons à son domicile, puisque nous avons l’adresse et son trousseau de clefs. Vous Christophe avec plusieurs inspecteurs, vous reviendrez la nuit prochaine interroger les prostituées du coin. Voyez aussi avec nos collègues les nuiteux qui surveillent le bois, peut-être ont-ils vu quelque chose de bizarre.
  •  Sophie, vous mettez votre engin dans le coffre. Nous allons sur Nanterre.
Dans le logement de l’étudiante, situé dans un foyer de la fac, la perquisition fut vite effectuée. À peine une vingtaine de mètres carrés : un lit d’une place, une table, une chaise, une vague penderie, une douche et des WC. Et pour ce peu d’espace, la fille devait se vendre pour payer la note !
  • Regardez ce document patron dans le dossier « banque » de l’étudiante.
C’était une lettre qui informait la jeune fille du rejet de sa demande de prêt étudiant. Le motif relevait du mépris : « le prêt demandé ne peut vous être accordé, car le diplôme préparé ne débouchera pas sur un emploi immédiat ». Ces salopards de banquiers ne prenaient aucun risque. Il ne pensait qu’au pognon qui est le nôtre d’ailleurs.
  • Vous savez Sophie quelle licence elle préparait ?
  • Une licence de préhistoire !
C’est vrai, ce n’était pas gagné pour le boulot, mais quand même on a besoin de chercheurs mêmes de bifaces.
  • Rien d’autre ?
  • Sur le répondeur de son portable, il y a beaucoup d’appels de sa banque.
  • Bon, on ira voir cette banque plus tard.
  • J’ai beaucoup mieux commissaire. Regardez ces photographies.
Théo piqua un fard, gêné. Les prises de vues représentaient l’étudiante s’offrant à des hommes. Sur les photos, trois individus apparaissaient distinctement. Au dos, le nom et l’adresse de ces messieurs. Les photos étaient prises dans ce logement, il n’y avait aucun doute ! Théo repéra l’appareil photo sur l’étagère au-dessus de la table.
  • Elle les faisait chanter !
  • Ça m’en a tout l’air, Sophie. Nous avons les adresses de ces messieurs, nous irons les voir demain.
La belle et gentille étudiante que supposait le commissaire venait de se transformer, brutalement. L’image devenait sordide.
Le lendemain, le capitaine et ses inspecteurs rentrèrent au commissariat.
  • Alors ! capitaine, demanda Théo.
  • Commissaire nous avons discuté avec  une bonne quinzaine de filles. Nous avons montré la photo de l’étudiante. Trois prostituées l’ont reconnu et l’une d’elles nous a conduits à l’endroit où, habituellement, elle tapinait. Ce lieu est éloigné de près d’un kilomètre de celui où elle a été assassinée.
  • Vous avez l’air défait capitaine, l’abattement ?
  • Non, patron ! l’une des filles nous a dit que des collègues en uniforme fermaient les yeux sur leur trafic sous réserve d’être payé. C’était le cas d’un policier envers notre étudiante. La nuit du meurtre, ils étaient en patrouille dans le bois.
  • J’appelle le commissariat concerné et je convoque illico ces corrompus.
Théo n’était pas plus étonné que ça. La vénalité de certains policiers a toujours existé. Une affaire récente défrayait la chronique à Marseille avec la drogue.
  • De plus, continua le capitaine, l’étudiante avait ses clients habitués. La nuit fatidique l’un d’eux est venu la voir vers quatre heures du matin. Les prostituées nous ont donné le portrait-robot de l’homme et l’une a même relevé le numéro d’immatriculation de son véhicule. Les filles semblent se protéger mutuellement.
  •  Convoquez-le, lui aussi ! Pourquoi les prostituées n’ont-elles pas déposé une plainte devant l’attitude de nos collègues ?
  • La justice les méprise commissaire, répondit le capitaine. L’état leur pompe le fric par le biais de l’URSSAF, des impôts, les flics par des amendes successives. Il y a beaucoup d’hypocrisie à leur égard, conclut-il.
C’est vrai, pensa Théo, il avait lu récemment dans le Nouvel Obs., un article à ce sujet. Les filles étaient la proie de la vindicte des féministes qui refusaient qu’elles vendent leur corps. Pourtant la plupart le faisaient volontairement, en conscience, sans contrainte d’un réseau de proxénètes. Théo se souvenait que dans les années soixante, ces mêmes féministes revendiquaient le droit, très juste, à disposer de leur corps comme elles le voulaient. Aujourd’hui elles refusaient ce droit aux prostituées, voulaient l’abolition de la prostitution et des sanctions contre les clients.
Au fond, pour Théo les féministes étaient des intégristes prônant le terrorisme intellectuel.
Un panier à salade amena, vers 14 h, les trois policiers incriminés. Ils n’en menaient pas large. Leur divisionnaire les avait désarmés, mais laissés en uniforme.
  • Vous n’êtes que des proxénètes, des pourris. Vous profitez de votre situation pour exploiter les filles. Les bœufs-carotte vont s’occuper de votre cas et vous serez révoqués et finirez en taule. Vous savez comment ça se passe en prison pour les anciens policiers. Ils servent de gonzesses et se font enculés. Voilà votre avenir ! Non seulement vous taxez des filles de joie, mais en plus vous êtes les principaux suspects dans une affaire de meurtre !
L’un des jeunes policiers se mit à sangloter. Le brigadier ne disait rien, le troisième, le plus âgé, devenait de plus en plus pâle. Le spectre de la révocation, de la prison, se voyait dans leurs regards. Le plus jeune se dégonfla :
  • Ce n’est pas nous commissaire, c’est le brigadier qui encaissait l’argent. Nous on obéissait.
Théo leur mit la photo de l’étudiante sous les yeux :
  • Et cette fille, elle est morte toute seule !
  • Demandez au brigadier. Ils sont allés ensemble dans un coin du bois. Nous on attendait son retour.
  • Je n’ai pas tué cette fille, s’exclama le brigadier ! nous nous sommes éloignés dans un bosquet et elle m’a fait une fellation gratuite.
  • Vous êtes tous les trois en garde à vue. Sophie et Christophe, emmenez-les à l’aquarium.
Putain ! marmonna le commissaire, quand les journaleux vont apprendre ce fait divers, ça va encore jaser sur le dos de la police. Il ne croyait pas à la culpabilité du flic. Les filles procuraient de l’argent et du plaisir pour quoi détruire la corne d’abondance ?
Le légiste lui apporta le dossier de l’autopsie : pas d’ADN sur le corps. L’homme avait pris ses précautions. Le crime semblait prémédité.
À 17 h arriva le client, dont les filles avaient fait le portrait et relevé l’immatriculation de son véhicule.
  • Alors monsieur à 4 h du matin on va au bois cueillir les fleurs du macadam ?
  • Les quoi ?
  • Les vénus de la rue, les tapineuses, les prostituées!
  • Je vous en prie, je suis marié et j’ai deux enfants. Il ne faut pas que ma femme le sache.
  • Tes histoires de cul on s’en fou, cracha Théo. Nous on s’intéresse à la belle-de-nuit que tu as assassinée.
  • L’homme devint cramoisi et bafouilla : je n’ai tué personne, je vous le jure.
Il le savait bien Théo que l’homme était innocent et pour cause, plusieurs filles l’avaient vu filer très vite avec son auto après avoir forniqué avec l’étudiante. Mais Théo avait des principes : on ne trahit pas sa femme avec une autre, même professionnelle. C’était d’autant plus facile pour le commissaire qu’il n’était pas marié !
  • Au trou mon gars, vous êtes en garde à vue !
On conduisit le guignol vers sa cage. Il pleurnichait sur son sort. Il lui faudra appeler sa femme et lui expliquer.
  • Demain matin, nous irons à cette banque pour vérifier. Ceci dit, il faut reconnaitre que pour l’instant aucun des personnages sur les photographies trouvées dans la chambre de l’étudiante ne correspondait aux mises en examen : ni le brigadier, pas si fou pour aller forniquer dans la chambre, ni notre marié. Le chantage supposé ne s’adressait pas à eux.
Le lendemain matin, ils se rendirent dans la banque qui avait refusé le prêt
Ils poussèrent la porte-tambour. Sophie donna un coup de coude au commissaire qui grimaça :
  • Regardez patron, là-bas cet homme est sur l’une des photos !
Théo s’approcha de l’homme qui s’enquit de sa visite :
  • Vous désirez ?
  • Discuter avec vous d’une prostituée du Bois de Boulogne, monsieur !
L’homme pâlit. Il comprenait. Il se ressaisit.
  • Venez, entrons dans mon bureau, je suis le chef de l’agence.
  • Que faisiez-vous la nuit d’avant-hier vers quatre heures du matin dans le Bois de Boulogne ?
  • Je cherchai une prostituée pour faire l’amour, répondit-il en tentant de se reprendre.
Il ne niait pas sa présence la nuit du crime dans le bois de Boulogne.
  • La même dont vous avez refusé le prêt ? s’enquit Sophie.
Il ne savait plus où se mettre le directeur d’agence bancaire.
  • Je vous assure, c’est par hasard que j’ai compris que la fille était la même que notre cliente.
  • Ah oui ! et par quel hasard
L’homme bredouillait, perdait le contrôle de lui-même. Sophie avait vu la faiblesse de son raisonnement et enfonçait le clou. Comment pouvait-il avoir fait le rapprochement ?
  • Vous l’avez su parce qu’elle vous a montré la photo. Elle vous faisait chanter.
  • C’était une salope, hurla-t-il ! elle voulait que je puisse dans la caisse de la banque. J’ai ma carrière, ma famille.
  • Alors vous l’avez tué !
  • Non !
  • Je lui avais expliqué à plusieurs reprises que je ne pouvais pas me compromettre. Elle ne voulait rien savoir. Alors j’ai décidé d’en finir. Je lui ai fixé rendez-vous près du lac afin de lui remettre une somme d’argent, 20000 euros que j’avais retiré de la banque. Elle devait me renvoyer la photo compromettante. J’aurai restitué l’argent petit à petit.
  • Les bracelets ! capitaine. On l’embarque.
  • Non ! commissaire pas devant mes employés !
  • Eh bien si et même devant tes clients.
Théo déchanta rapidement. Après vérification, il s’avéra qu’une somme de 20000 euros avait bien été retirée sous la forme d’un prêt personnel au nom du directeur d’agence. L’homme n’avait pas menti, il avait simplement cédé au chantage. Il n’avait pas tué la fille Il aurait pu l’assassiner sans retirer cette somme d’argent.
  • Retour à la case départ, dit Théo à ses deux adjoints. Nous avons cru que le meurtre était la conséquence d’un chantage. Nous sommes peut-être devant un crime crapuleux, tant de personnes rodent la nuit dans le bois.
  • Il nous reste les noms des deux autres personnes sur la photo. Il faut creuser de ce côté. Ce soir nous retournons au bois.
Ils arrivèrent au Bois de Boulogne vers 23 h. Les filles étaient déjà sur place. Des clients rodaient. Des camionnettes prenaient place, certaines filles préparaient le terrain : un pliant pour l’attente, un matelas de camping pour le travail. Ce fut pendant une discussion que les policiers dressèrent l’oreille. L’une des tapineuses les informa, au détour d’une phrase, qu’un travesti venait de changer de fourgonnette la semaine dernière.
  • Un homme déguisé en bonne femme dit Théo, qu’elle idée !
  • Depuis l’antiquité commissaire, répondit Sophie, l’usurpation d’identité par le changement de vêtement existe. Plus près de nous, il y eut le chevalier d’Éon, la papesse Jeanne, Jeanne d’Arc, George Sand.
  • Bon, allons voir notre nouvelle Jeanne d’Arc !
Le travesti officiait à quelques centaines de mètres, près de sa camionnette flambant neuve. Assis sur une chaise, il observait l’arrivée des trois policiers. Il ne savait pas que c’était des policiers.
  • Vous désirer une partie à quatre demanda-t-il ?
  • Police ! hurla Théo.
Le travesti se figea.
  • Encore une contravention !
  • Il est neuf votre véhicule, s’informa le capitaine tout en notant l’immatriculation.
  • Oui et alors !
  • Vous recevrez une amende pour stationnement illégal dit Théo. On s’en va, continua-t-il pour ses adjoints.
Quelques pas plus loin, Théo dit :
  • Vous vérifierez auprès du vendeur de quelle manière ce type a réglé le véhicule et vous regarderez si l’individu est fiché dans le sommier.
  • Nous rentrons, j’en ai ma claque pour aujourd’hui.
La recherche sur les deux autres personnages des photos compromettantes ne donna rien.
L’un des individus était célibataire, domicilié à la Garenne. Difficile d’imaginer qu’il puisse être victime d’un chantage ! L’autre, malgré l’adresse, semblait plus intéressant. D’abord parce que cette adresse se révéla fausse et que personne dans le voisinage ne connaissait l’homme. Avait-il donné un faux nom et une fausse adresse à l’étudiante ? Un type malin qui avait flairé l’arnaque de la demoiselle ! Peut-être un filou qui avait retourné le chantage en sa faveur ? Un avis de recherche fut diffusé dans toute la France.
  • Commissaire, le travesti à la camionnette n’est pas fiché. Il a réglé son véhicule avec un crédit bancaire sur trois ans.
  • Merde ! s’esclaffa Théo. Nous voilà sans coupable ! Nous allons demander au juge un mandat de perquisition, quand même.
Mais  dans l’appartement du travesti, aucune somme d’argent ne se trouvait. Théo enrageait.
  • On reprend tout dès le début !
Ce fut Sophie qui en analysant les relevés de la banque de l’étudiante trouva une anomalie.
  • Regardez, patron, elle encaissait beaucoup d’argent liquide qu’elle mettait sur son compte, le paiement de ses clients surement. À chaque fin de mois, elle faisait un virement sur un compte postal. Ce compte postal n’est pas à son nom.
  • Non de dieu ! s’exclama Théo. Trouvez-moi le nom de ce maquereau.
  • Nous l’avons Commissaire et nous savons qui sait : il s’agit du célibataire habitant la Garenne.
Le suspect fut conduit au commissariat. Il avait la trentaine. L’enquête des policiers révéla qu’il bénéficiait du RSA. Il vivait dans un appartement dont il payait le loyer sans problème. Les enquêteurs trouvèrent aussi une belle somme d’argent.
  • Vous n’êtes qu’un vulgaire parasite, l’engueula presque le commissaire. Un souteneur !
  • Commissaire, venez voir, l’interpella Christophe.
  • Qu’est-ce qu’il y a demanda Théo lorsqu’il sortit de la salle d’interrogatoire ?
  • Ce type est le demi-frère de l’étudiante !
Lorsque le commissaire retourna dans la salle d’interrogatoire, il était furieux.
  • Non seulement tu n’es qu’un proxénète, mais en plus tu baisais ta demi-sœur et tu l’as mise sur le trottoir pour faire la tapineuse et te procurer du fric, puis tu l’as tué !
  • C’est vrai commissaire je suis une ordure, mais vous n’avez aucune preuve que je l’ai tué.
  • Connard ! l’argent que l’on vient de trouver chez toi est celui d’un chantage et pas de chance pour toi les billets retirés dans une banque sont numérotés et enregistrés ! Théo inventait, mais souvent cela payait.
L’homme se décomposa, bafouilla et tenta de se justifier :
  • Nous étions complices, nous dépouillons les clients et faisions chanter ceux qui étaient mariés ou avaient une place dans leur société. Cela nous rapportait gros. Un jour, ma demi-sœur m’a signifié qu’elle voulait arrêter. Elle avait rencontré un homme et voulait faire sa vie avec lui en tirant un trait sur son passé, notre passé. Alors j’ai vu rouge. Le soir de sa dernière prestation sexuelle et du dernier chantage, je l’ai observé. Lorsqu’elle a reçu l’argent, je suis passé à l’acte. Je l’ai étranglé à l’aide d’un lacet et pris l’argent du forfait puis j’ai tiré son corps vers le lac pour le jeté. Comme elle était trop lourde, j’ai abandonné l’idée et laissé son cadavre près du lac.
Théo était apaisé. Certes l’étudiante n’était pas très catholique, mais son crime ne resterait pas impuni. Les trois policiers ripoux seront révoqués, les femmes trompées finiraient par divorcée. Le demi-frère sera condamné à perpète. Il pouvait s’humecter le gosier d’une petite mousse. Il l’avait mériter.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



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